LUTTE CONTRE LA VIE CHERE : ECHANGES ENTRE LES ACTEURS DE LA FILIERE BETAIL-VIANDE ET LE MINISTERE DU COMMERCE


Après la filière riz, le Ministère du Commerce a échangé le vendredi 23 juillet 2021 avec les acteurs du secteur bétail-viande. Ces entretiens entrent dans le cadre des mesures prises par le Gouvernement en Conseil des Ministres du mercredi 21 juillet 2021.

La réunion du Ministère du Commerce et de l’Industrie avec la filière bétail ce 23 juillet 2021 a débuté avec les propos liminaires de Koizan Kablan Aimé, Directeur Général du Commerce Intérieur. Ce dernier a interrogé les acteurs de la filière bétail sur les raisons de la hausse du prix de la viande étant donné que les prix avaient été fixés d’un commun accord lors d’une séance de travail en mai dernier.

« Nous avons travaillé au mois de mai et avons convenu d’un accord. Notre accord était que la viande de bœuf à l’abattoir au niveau des chevillards soit vendue à un prix maximum de 2300 FCFA le kilogramme. Et qu’au niveau des bouchers détaillants de l’abattoir on soit à 2.500 FCFA le kilogramme. Et sur les marchés périphériques d’Abidjan, Anyama et Bingerville, on soit à 2.600 FC le kilogramme de viande avec os. Comment se fait-il que sans qu’on puisse se revoir, sans qu’on nous remonte des difficultés le Ministère constate sur le terrain que le prix ne soit pas appliqué ? Alors que vous vous êtes engagés à faire en sorte que sur le District d’Abidjan les populations puissent avoir la viande à un prix accessible » a questionné Koizan kouablan Aimé, Directeur Général du commerce intérieur.

Ces propos liminaires du Directeur Général du commerce intérieur ont planté le décor pour ouvrir les discussions. Après près de deux heures de discussion, Issaka Sawadogo marchand de bétail président des marchands de bœufs annonce que le prix du kilogramme de bœuf sera revu à la baisse.

« Il n’a pas de débat. Ce sont de grandes décisions que nous venons de prendre par rapport aux propositions de notre dernière rencontre ». Si ces décisions n’ont pas été respectées il y a 2 mois, Monsieur Sawadogo rassure que cette fois sera la bonne. « Chaque chose en son temps. Croyez-moi tout va être appliqué». Une décision qu’il dit être possible dès ce samedi 24 juillet.

Propos confirmé par Traoré M’Fa, un boucher: «Nous allons respecter les décisions prises par le gouvernement. C’est un sacrifice pour les populations. Nous nous sommes assis, nous avons discutez de différents problèmes et nous nous sommes entendu sur une base».

Le Ministère des Ressources Animales et Halieutique également présent à la rencontre était représenté par Dr Gnangui Daniel, Directrice des Productions Animales.

« Nous sommes avec les acteurs de toute la filière pour voir comment nous pouvons mettre à disposition des consommateurs de la viande à un prix accessible. Il faut que la viande soit disponible. C’est-à-dire en grande quantité mais aussi pour que le consommateur puisse s’en procurer à bon prix.», a-t-elle déclaré.

Pour Dr Ranie-Didice Bah-Koné, Secrétaire Exécutif du Conseil National de la Lutte Contre la Vie chère (CNLVC), appelle les acteurs du bétail à tenir parole.

« Aujourd’hui nous avons rencontré la filière bétail-viande. Nous nous sommes entendus sur le fait qu’il était important de mettre à disposition des populations de la viande à des prix abordables. Nous sommes conscients des problèmes de sécurité dans les pays d’origines. Que ce soit au Mali, au Burkina Faso ou au Niger. C’est une réalité et la Côte d’Ivoire en subit les conséquences. Mais il ne faut pas en rajouter. C’est ce que nous leur avons demandé et nous pensons qu’on a été entendu. Ils sont eux-mêmes conscients parce qu’ils vivent en Côte d’Ivoire. Ils entendent et comprennent les préoccupations des ivoiriens ».

Cette séance de travail avec la filière bétail-viande est la deuxième d’une série de rencontre avec les acteurs économiques dont les produits de consommation ont connu une hausse de prix. Une autre est prévue avec les acteurs de la filière huile le lundi 26 juillet 2021.

Sercom CNLVC

Auteur

C.C.E.S.P

Le Secteur Privé constitue dans toutes les économies modernes, le véritable moteur de la croissance. Conscient de cette réalité, le Gouvernement ivoirien a fait de la promotion du Secteur Privé un des axes stratégiques de sa politique de développement économique.