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Bpifrance, une banque de financement des Entrepreneurs de France, a lancé
ce mercredi 02 juin 2021 à Abidjan, le premier opus de la trilogie « Inspire
and Connect Africa » qui réunit 500 participants (Entrepreneurs et
Investisseurs) pour mettre en lumière et connecter la nouvelle génération
d’entrepreneurs, autour du thème « l’audace d’entreprendre ». C’était à
l’Institut Français en présence de M. Adama Coulibaly, Ministre de l’Economie
et des Finances, de certains membres du gouvernement, et de M. Franck Riester,
Ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères,
chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité de la France, et d’autres
ministres de la sous-région.
La trilogie d’événements « Inspire & Connect » de Bpifrance a pour
objectif de renforcer les relations économiques entre le continent Africain et
la France, en encourageant des partenariats fructueux et durables entre
entrepreneurs. Il s’inscrit, pour Bpifrance, dans un plan Afrique plus large,
impliquant l’ensemble des opérateurs de Team France Export pour faire évoluer
les montants de financements d’entreprises de 3 milliards d’euros injectés en
2020, à 10 milliards d’euros d’ici à 2024. Ces financements concernent
l’ensemble du continuum de Bpifrance : le crédit, l’investissement, l’assurance
et l’Accompagnement des entrepreneurs.
En 2021, Bpifrance a lancé en partenariat avec Business France,
l’Accélérateur Afrique pour booster le développement commercial de 25
entreprises françaises sur le continent africain. D’ici 2024, 120 entreprises
auront bénéficié de ce programme d’accompagnement sur-mesure et auront eu
l’occasion de saisir les opportunités offertes par les marchés africains. Les
entrepreneurs de l’Accélérateur Afrique sont aujourd’hui à Abidjan et prennent
activement part à l’événement.
Pour Nicolas Dufourq, Directeur général de Bpifrance, « L’implication de
long terme de Bpifrance sur le continent africain, permet aujourd’hui de tenir
cet événement avec déjà 500 entrepreneurs animés par l’audace d’entreprendre.
Cet événement leur envoie un signal fort d’encouragement à se projeter
davantage encore dans des relations de partenariats. D’ici la fin de l’année, 4
des 9 bureaux de Bpifrance à l’international seront d’ailleurs en Afrique ».
Franck Riester, Ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des
Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité de la
France s’est plutôt exprimé en ces termes : « Je veux le dire très clairement à
nos entreprises : osez l’Afrique, osez-vous projeter en Côte d’Ivoire où vos
savoir-faire sont attendus et bienvenus ! Nous répondrons présents à chaque
étape de vos démarches, de l’amont à l’aval, avec notamment l’Accélérateur
Afrique de Bpifrance et Business France que j’ai lancé le 9 février dernier, et
dont les participants m’accompagnent aujourd’hui en Côte d’Ivoire ».
Le Ministre Adama Coulibaly, à sa prise de parole, a salué la tenue de ce
forum international en Côte d’Ivoire en ces termes : « Cet évènement que nous
vivons ici est un évènement inaugural puisque c’est la première fois que cela
se déroule sur le continent africain et précisément ici à Abidjan. La Côte
d’Ivoire s’honore d’abriter un tel évènement. C’est une excellente chose pour
nous, pour nos entreprises, pour nos Entrepreneurs, également pour les Jeunes,
les jeunes pouces qui veulent expérimenter, se mettre dans le domaine de
l’entrepreneuriat ».
Selon le ministre de l’Economie et des Finances, au niveau de la Côte
d’Ivoire, des dispositifs d’accompagnement du secteur privé existent, « mais
avant d’arriver spécifiquement au cas de la Côte d’Ivoire, je voudrais vous
dire que la Côte d’Ivoire est dans une zone Uemoa et plus élargie dans une zone
Cedeao. Au niveau de la zone Uemoa, nous avons une population de 120 millions
d’habitants et 380 millions au niveau de la Cedeao, en anglais Ecowas. C’est un
potentiel énorme qui nécessite, pour ceux qui le souhaitent, en l’occurrence
les Entrepreneurs, qui sont vraiment des gens audacieux, des gens qui prennent
des risques, d’être mis en valeur, d’être développé. Au niveau de la
sous-région, l’ensemble ou bien la plupart des gouvernements aujourd’hui
reconnaissent le rôle du secteur privé et ils font une place de choix du
secteur privé dans leur politique », s’est-il exprimé.
Pour revenir particulièrement au cas de son pays, M. Adama Coulibaly, a
fait savoir que la haute autorité accordée au secteur privé remonte à 2012.
Pour lui, cela s’est traduit par les différents plans nationaux de
développement (PND) qui ont été élaborés depuis 2012 dont « le premier plan qui
a couvert la période de 2012 à 2015, avec un coût de 22 milliards de dollars,
réservait déjà au secteur privé 60% des investissements. Le deuxième PND a
couvert la période 2016-2020 avec un coût 60 milliards de dollars pour 63%
d’investissement destinés aux investissements privés. Le troisième PND que nous
sommes en train de finaliser actuellement va couvrir la période 2021-2025 avec
un coût de 110 milliards de dollars. C’est énorme. Avec le troisième PND, le
secteur privé est censé apporter des investissements privés à hauteur de 75% »,
a-t-il avancé.
Cela dit, l’on peut effectivement se poser la question de savoir comment
faire pour que le secteur privé puisse effectivement prendre sa place dans les
différents PND.
Pour répondre à cette préoccupation, « le gouvernement depuis 2012
promeut un environnement des affaires qui soit le plus porteur possible, le
plus incitatif et le plus propice au développement des affaires. Nous avons,
dans ce cadre-là, mené des reformes de grandes ampleurs qui ont permis
effectivement au secteur privé, aux grandes entreprises notamment, de nous
accompagner et de faire de bonnes affaires au niveau de la Côte d’Ivoire. En
termes de reforme sur le secteur privé, sur l’environnement des affaires, nous
avons créé des guichets uniques, permettant de faciliter les affaires,
d’accélérer les procédures et de digitaliser les actes et les procédures
également. Nous avons créé un tribunal du commerce avec une cour d’appel du
commerce. Nous avons développé des zones industrielles pour ceux des
entreprises, des entrepreneurs qui veulent effectivement trouver un espace pour
pouvoir installer leur entreprise ou leur usine. Nous l’avons fait et nous
continuerons de le faire parce que l’amélioration du climat des affaires est un
processus continue qui ne doit pas s’arrêter. Vous savez, c’est une question de
comparaison entre pays et celui qui s’arrête sera dépassé par les autres » a
dit le ministre Adama Coulibaly.
Depuis 2013 jusqu’à maintenant, la Côte d’Ivoire a gagné 67 places dans le classement
Doing Business. Cela veut dire, à en croire le ministre ivoirien de l’Economie
que le climat des affaires est assez porteur, assez incitatif et il y a
effectivement des dispositions qui existent.
« Ce que vous devez savoir, c’est que l’un des défis majeurs que nous
constatons aujourd’hui, ici comme ailleurs, c’est le financement des
entreprises. Dans ce cadre, des dispositions ont été prises, visant à mettre en
place un fonds de garantie des PME. Il y a des lignes de garanties qui ont été
mise en place par la Société Financière Internationale (SFI) auprès des banques
locales. Nous avons également structuré les dispositifs d’appui au niveau des
PME avec la création de Côte d’Ivoire PME qui est aujourd’hui une institution
qui est très importante dans l’écosystème des PME » s’est-il exprimé.
Pour clore son propos tout en se référant au thème de ce forum, M.
Adama Coulibaly a avancé ceci : « L’audace, c’est l’essentiel de la valeur
commune qui existe au niveau des entrepreneurs. Un entrepreneur doit prendre
des risques, un entrepreneur doit oser tout en sachant qu’en investissant, il
peut réussir comme ne pas réussir. Je voudrais saluer les efforts des
entreprises et leur dire que l’Etat demeure à leur côté pour les accompagner
parce que pour nous la création de richesses et des emplois c’est le secteur
privé ».
Il faut noter, à propos de la banque de Bpifrance, qu’elle finance
les entreprises - à chaque étape de leur développement - en crédit, en garantie
et en fonds propres. Bpifrance les accompagne dans leurs projets d’innovation
et à l’international. Bpifrance assure aussi leur activité export à travers une
large gamme de produits. Conseil, université, mise en réseau et programme
d’accélération à destination des startups, des PME et des ETI font également
partie de l’offre proposée aux entrepreneurs. Grâce à Bpifrance et ses 50
implantations régionales, les entrepreneurs bénéficient d’un interlocuteur
proche, unique et efficace pour les accompagner à faire face à leurs défis.